Lumière sur le choeur…

  • 19 février 2018

Le troisième chantier de restauration consacré au chœur de l’église, et financé par le Fonds Saint-Augustin, a démarré à l’automne 2017, une troisième convention ayant été signée dans le courant de l’été 2017 par LASA, la Mairie de Paris et la FAPP. Ce sont 180 000 euros qui ont été engagés ! Et nous tenons à remercier très chaleureusement nos Amis Donateurs qui sont les premiers acteurs de cette réalisation!

Spécialistes du décor en métal, en pierre, en mosaïque et en verre travaillent donc à rendre au choeur de l’église son éclat, d’où l’appellation « Lumière sur le chœur » ! Il sera achevé autour de l’été prochain, et une étape significative a été franchie avec la restauration du riche baldaquin, qui illustre le prestige et le foisonnement caractéristiques du Second Empire.

L’église Saint-Augustin, œuvre tardive de Victor Baltard, construite entre 1860 et 1871, est un des tout premiers monuments religieux à utiliser le métal, pour la structure mais aussi pour le décor et les objets d’art ; c’est à Alexandre Denuelle, très célèbre décorateur du XIXème, aidé par Charles Lameiren, que fut confié ce décor.

Le maitre autel de style néo – byzantin, véritable« église dans l’église» est abrité par le riche baldaquin, ou ciborium ; en fonte de fer et en bronze doré, il est dessiné par Baltard. De forme carrée aux dimensions exceptionnelles, il surplombe l’autel de 10 mètres et repose sur quatre piliers à doubles colonnes ; une coupole posée sur une galerie ajourée d’arcades et dominée par la croix finalise l’ensemble.

Les motifs du décor classique sont ré-interprétés avec brio, en utilisant la juxtaposition des chapiteaux de style ionique et corinthien, et une ornementation composite : entrelacs de pampres, godrons, fleurons sur fond de caissons, frises à pointes de diamant, enroulements et grappes de raisin…

Jeux de dorures contrastant avec des rehauts de couleurs subtils, (matité vert de gris de la fonte de fer, tonalité anthracite), riches motifs végétaux, mosaïque de Lyon scintillante, marbres rose et vert éclatants, attestent la présence d’œuvres d’art minutieuses d’une grande finesse qui soulignent la majesté et la divinité de ce sanctuaire.

Le chantier sera achevé avec la restauration de la grille lumineuse pyramidale (ornée de cabochons de verre translucide rouge et vert et située derrière l’autel), de la balustrade en pierre revêtue de tables en marbre vert et des dix candélabres en bronze qui l’animent, ainsi que du sol en marbre.

Enthousiasme et admiration fusent devant cette magnifique restauration alors que nous fêterons fin mai le 150è anniversaire de l’inauguration de l’église.

Une étape ultérieure, en négociation avec la Mairie, permettra la restauration de la belle grille de fer forgé qui sépare l’autel de la nef et se prolonge le long des escaliers descendant à la crypte, et une réflexion pour le réaménagement de l’autel de célébration de l’Eucharistie est amorcée.

Emmanuelle Hedde.