Présentation du bâtiment.

  • 8 août 2011

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L’église Saint-Augustin : un bâtiment original, monumental, symbole et témoin de la rencontre des modernes et des innovateurs du Second Empire précurseur de l’architecture métallique.

Construite entre 1860 et 1871 sous le règne de Napoléon III, l’édifice a été commandé par Haussmann, préfet de la Seine, et réalisé par Victor Baltard, architecte et membre de l’Institut. Ce dernier souhaitait par cette œuvre témoigner de sa foi et marquer le couronnement de sa carrière ; l’église Saint -Augustin est depuis la seule construction parisienne qui subsiste de lui que l’on puisse encore admirer.

L’édifice est intégré géographiquement dans un programme impérial novateur de modernisation et d’urbanisation de ce quartier de Paris – en pleine ère de foisonnement industriel – et d’accroissement de la population, et il devenait nécessaire de créer une nouvelle église malgré les contraintes budgétaires; son ampleur peut surprendre par ses proportions ; elle est située sur un carrefour stratégique au milieu de nouveaux axes de circulation (bd Malesherbes / bd Haussmann).

Baltard est un architecte d’avant garde. Il eût le courage d’utiliser un produit novateur à l’époque mais contraignant et mal accepté : la fonte de fer pour structurer l’édifice et l’intégrer dans le plan général d’urbanisme suivi par Haussmann.

L’église Saint-Augustin ou l’éclectisme, dans les techniques innovantes qui frappent au premier regard :

L’intérieur est riche des réalisations d’un grand nombre d’artistes, toujours au service de l’enseignement religieux pour les fidèles, à travers des témoignages visuels compréhensibles (vitraux, statues) .

Baltard va mélanger plusieurs styles empruntés à l’art Byzantin, Roman, Gothique et Renaissance ; l’utilisation du métal de l’armature et de la fonte vont créer une architecture originale, un bâtiment sans travées facilitant sa clarté lumineuse naturelle.

L’éclectisme se retrouve aussi dans le riche mobilier intérieur que peut découvrir le visiteur; bénitiers, chaire pour les prêches, orgues, autel, et tout particulièrement la rosace et les vitraux représentant les Pères de l’Eglise.