Des rénovations nécessaires

  • 2 février 2011

L’Eglise Saint Augustin est peu entretenue depuis de nombreuses années; ceci a des conséquences évidentes au plan esthétique comme sur celui, plus préoccupant, de sa dégradation.

Au plan esthétique, le bâtiment laisse une impression générale de délabrement, qui le rend peu attractif et peu séduisant à l’oeil ; les façades extérieures sont très sales et noircies, les vitraux encrassés et souvent cassés, la pierre très dégradée en de nombreux endroits ; à l’intérieur, les murs sont très encrassés et la magnifique structure de colonnes en fonte ne se voit que très difficilement.

Au plan technique, ce bâtiment ne bénéficie pas non plus d’un entretien raisonnable (couverture, fenêtres, vitraux, portes, sols,..) mais d’une mise en place, à la demande, de rustines (toits, zincs, plombs, garde-corps des tourelles, joints des vitraux) sans oublier les filets autour des statues extérieures ou à l’intérieur…. .

S’il y a de gros désordres, ils ne sautent pas aux yeux mais les traces d’infiltration d’eau dominent (persistance d’une fuite du dôme, souffrance de son balcon intérieur, détériorations multiples des peintures murales intérieures, supports des médaillons décrochés, pierres tombant dans les tours, dont celle du Nord-Ouest qui sent l’humidité, chéneaux encore en souffrance, terrassons sans étanchéité, …).

Par ailleurs, des éléments parmi d’autres mériteraient un contrôle en matière de sécurité avant tout embellissement de l’édifice : par exemple, les escaliers intérieurs bordant la nef ( plafonds infiltrés, risque effondrement des escaliers déjà mis en soutien), les médaillons restants des Evangélistes, les lustres de même que les trappes et grilles au sommet de la voûte de la nef , ….

Cette absence d’entretien prive les Parisiens et les visiteurs du plaisir d’admirer et de jouir d’un magnifique édifice, mais aggrave les problèmes qu’il faudra bien résoudre un jour et fait peut-être courir des risques de détérioration de la structure même du monument sur le long terme .